Les bugs principaux

Au cœur de notre cerveau se trouve une structure appelée le striatum, qui joue un rôle essentiel dans le traitement des récompenses et des plaisirs. Le striatum est connecté à différentes régions du cerveau, notamment le cortex préfrontal, qui est responsable de la prise de décision, et le système limbique, qui est impliqué dans nos émotions.

 

Lorsque nous faisons quelque chose de gratifiant, comme manger un aliment délicieux ou obtenir des likes sur les réseaux sociaux, le striatum est activé. Cela déclenche la libération d'une substance chimique appelée dopamine, qui est associée au plaisir et à la motivation. La dopamine agit comme un signal de récompense, renforçant ainsi notre comportement et nous incitant à répéter l'activité qui a déclenché cette sensation agréable.

 

Dans une société de consommation où les stimuli gratifiants sont omniprésents, tels que les aliments riches en sucre, les jeux vidéo addictifs, les réseaux sociaux et le shopping en ligne, notre circuit de récompense peut être sollicité de manière excessive. Ces stimuli sont conçus pour être attractifs, captivants et addictifs, car ils visent à stimuler la libération de dopamine et à nous donner une sensation de plaisir instantanée.

 

Cependant, lorsque nous sommes exposés en permanence à ces stimuli hyperstimulants, cela peut entraîner des dysfonctionnements dans notre comportement. Le circuit de récompense peut devenir hypersensible et nous pousser à rechercher des gratifications immédiates et intenses, même au détriment de notre bien-être à long terme. Cela peut se manifester par des comportements compulsifs, des addictions, une perte de contrôle face à la consommation ou des difficultés à prendre des décisions rationnelles.

 

De plus, le striatum peut également influencer notre perception du bonheur et du contentement. Lorsque nous sommes constamment exposés à des stimulations gratifiantes, notre seuil de satisfaction augmente. Nous avons besoin de doses toujours plus élevées de gratifications pour ressentir le même niveau de plaisir. Cela peut nous entraîner dans un cycle sans fin de recherche de plaisirs éphémères, sans jamais atteindre une véritable satisfaction durable.

 

Il est important de noter que chaque individu réagit différemment à ces stimuli et que des facteurs génétiques, environnementaux et sociaux entrent également en jeu. Cependant, la compréhension de ces mécanismes neurobiologiques peut nous aider à prendre conscience des influences qui peuvent altérer nos comportements et à développer des stratégies pour promouvoir un équilibre plus sain dans notre vie quotidienne.

 

 

En résumé, le cerveau est au service du striatum et de son circuit de récompense, qui jouent un rôle crucial dans le traitement des plaisirs et des récompenses. Les excès promus par la société de consommation peuvent entraîner des dysfonctionnements de nos comportements en surstimulant ce circuit et en créant des comportements compulsifs, des addictions et une recherche incessante de gratifications. Comprendre ces mécanismes nous permet de mieux naviguer dans notre environnement moderne et de favoriser des choix plus équilibrés pour notre bien-être à long terme.

 

Voici ci-dessous quelques stimulations qui peuvent devenir compulsive et faire "bugger" notre Homo Sapiens !

Sexe (Plutôt en version M)

Hier :

Nos gènes sont égoïstes et nous sommes programmés pour les disséminer le plus possible. C'est la base même du programme, son cœur de fonctionnement. C'est cette stratégie qui a permis l'explosion de la vie. L'apparition du sexe a permis une extension de la diversification. Grande récompense à la clé pour celui qui fornique car c'est lui qui se reproduira le plus. 

 

Aujourd'hui :

Toute notre vie on va être en attirance et en désir de séduction. Une volonté fantasmée d'abondance sexuelle. C'est un désir sans fin complètement stérile et inutile qui ne sert qu'à jouir et à gonfler un ego insatiable. Le meilleur exemple est je crois DSK. Un type brillant marié à une femme exceptionnelle qui à tout réussi autant professionnellement que socialement, autant personnellement que politiquement et qui va ruiner sa vie pour un vulgaire désir avec une pauvre femme de ménage. Ce bug est d'une puissance extrême. En plus de DSK, les exemples ne manquent pas, et plus la personne a du pouvoir et de la reconnaissance plus elle va avoir besoin d'assouvir ce désir primaire (Weinstein). On peut citer encore Patrick Bruel. Comment se fait-il qu'une personne comme ça, adulée, admirée, talentueuse, se fourvoie dans des comportements très déplacés. Quelle est son avantage ? Aucun. Par contre un risque faramineux de ruiner sa belle carrière pour si peu. Un bug énorme je vous dis ! 

 

Conséquence :

Sans frein, c'est le bug qui fait que nous sommes 7,5 milliards en 2019.  Notre population va atteindre 11 milliards d'individu en 2050 avec un impact environnemental délirant.  

Bouffe

Hier :

Survivre signifiait se nourrir et comme c'était toujours difficile et qu'il fallait prendre des risques, le cerveau d'Homo a développé une forte récompense pour les plus courageux. De plus il fallait se nourrir le plus possible car on ne savait pas ce que demain nous réservait 

 

Aujourd'hui :

On aime manger, c'est notre plus grand plaisir. Depuis longtemps on ne mange que pour ça, pour l'envie, la délicatesse d'un plat, d'une entrée, d'un dessert. On mange matin, midi et soir avec parfois un bon goûter. Notre intestin est en permanence en phase de digestion mais pas grave, le tout est d'être dans la luxure d'une abondante et riche nourriture. Toute rencontre, toute fête se fait autour d'un repas, d'une collation, d'un apéro. Il est loin le temps de manger pour vivre. On peut aujourd'hui vraiment vivre pour manger. 

 

Conséquence :

2 milliards de personnes sont en surpoids dans le monde et je ne parle pas des personnes qui par leur métabolisme ne prennent pas de poids mais dont l'excès de nourriture et de sucre déséquilibre la chimie du cerveau  et du corps entraînant stress, dépression et maladies en tout genre.  

Statut social

Hier :

Un bon statut social dans une tribu prévalait une sécurité, un bon ego et beaucoup de partenaires sexuels. 

 

Aujourd'hui :

C'est la soif du pouvoir, de la performance, de l'excellence mais dans le mauvais sens, celui de l'écrasement de l'autre pour augmenter son influence. Le pouvoir va avec l'argent qui va avec l'ego. Là aussi les exemples saisissants ne manquent pas. On peut citer Carlos Ghosn. Comment, encore une fois, un type brillant se retrouve en tôle pour des histoire de fraude lui qui a tant d'argent ? 

 

Conséquence :

Réseaux sociaux, monde de l’excellence, des premiers, la soif du pouvoir est sans fin et pousse à toute les folies destructrices pour soi et les autres

Paresse

Hier :

On passait notre temps à courir, fuir, poursuivre, nager, sauter, etc… le plus économe survivait. 

 

Aujourd'hui :

Ce besoin absolu d'économie d'énergie pour soi nous pousse à utiliser systématiquement la voiture, l'avion et les transports en tout genre, d'Homo Sapiens ultra sportif nous sommes devenus des paresseux. 

 

Conséquence :

Les conséquences sont énormes en terme de santé et bien sûr de pollution. 

Infobésité

Hier :

S'informer était vitale dans la nature, il fallait reconnaître une plante, une trace. 

 

Aujourd'hui :

On se gave d'infos, de télé, de vidéos, de tweets, de réseaux sociaux pour assouvir nos besoins. 

 

Conséquence :

L'infobésité est un drame de l'addiction (jeux, séries, portables) et de ses terribles conséquences sur le cerveau, le stress, etc... 

Confort

Hygiène

Hier :

On a été conçu pour vivre à poil dehors été comme hiver. Un minimum d'hygiène nous permettait d'aider notre système immunitaire à combattre les multiples prédateurs miniatures et ne pas trop fatiguer ce système.

 

Aujourd'hui :

L'excès d'hygiène qui est devenu un marché énorme fait que d'abord notre système n'est plus suffisamment sollicité ce qui est fondamental pour son bon fonctionnement. De plus cet excès affaibli nos sens, nous avons perdu de la sensibilité tactile en nous lavant trop !!!

 

Conséquence : nous perdons en immunité et en sensation, nous réduisons nos capacités et l'excès d'hygiène est contre productif !

Sécurité

Hier :

Dans la forêt les dangers étaient multiples et l'attention qu'on pouvait porter à notre sécurité était salvatrice

 

Aujourd'hui :

Les marchands de peurs sont multiples et jouent à l'infini sur ce besoin de sécurité ancestral

 

Conséquence : on est surstimulé par ce merchandising de l'assurance et on flip sur tout !